Socrate disait “Le regard est le reflet de l’âme”. Depuis des siècles, différentes cultures à travers le monde ont cru en la puissance du regard pour influencer notre destinée. Mythe ou réalité, le mauvais œil une croyance ancestrale et populaire, connue sous le nom de “mauvais œil”, a suscité fascination et débats passionnés parmi les chercheurs et les curieux. Dans cet article, nous plongerons dans l’univers mystérieux du mauvais œil afin d’en comprendre, ses origines, son impact sur nos vies ainsi que les moyens traditionnels utilisés pour s’en protéger.
Origines historiques
Le “mauvais œil” est une croyance qui remonterait à l’Antiquité, on la retrouve en Egypte, en Grèce, à Rome, elle pourrait être encore plus ancienne mais il est laborieux de retrouver son origine de manière précise. Cette croyance persiste encore aujourd’hui dans le bassin méditerranéen mais aussi dans de nombreuses cultures à travers le monde, comme l’Afrique ou l’Inde. Il s’agit de la superstition selon laquelle certaines personnes ont le pouvoir, intentionnellement ou non, d’infliger la malchance d’un simple regard envieux. Cette notion trouve ses origines dans les mythes et légendes anciennes où il était communément admis que certains individus possédaient un pouvoir occulte capable de causer des dommages par leur regard. Dans ces récits, on retrouve souvent des sorcières ou des personnages dotés d’une force maléfique particulière. Au fil du temps, cette idée a été intégrée aux traditions populaires et est maintenant considérée comme une forme de mauvais sort lancé par un regard envieux ou jaloux potentiellement nuisible pour ceux qui sont visés. Il peut toucher les objets, les biens, les personnes et les animaux. Il provoquerait malchance et maux divers comme des maux de têtes, bâillements ou dépression. De nombreux rituels et amulettes ont ainsi été développés pour se protéger contre le mauvais œil.
Face à cette croyance persistante dans certaines cultures modernes, différents moyens ont été mis au point pour se protéger contre le mauvais œil. Parmi les plus répandus figurent : Les amulettes : Des talismans spécifiques tels que l’œil d’Horus, l’œil bleu ou Nazar Boncuk très à la mode aujourd’hui, la Figue ou encore des figures géométriques sont portés comme protections contre les influences néfastes du regard envieux. Les rituels de purification : Certains pratiquent des rites religieux ou spirituels visant à purifier leur esprit et leur environnement afin d’éloigner toute forme de malveillance. Les animaux et les enfants seraient particulièrement vulnérables. Pour ces derniers il est considéré dans certaines cultures comme dangereux d’attirer l’attention sur ses enfants, de peur que le mauvais œil ne leur jette un regard jaloux. Les bébés porteront dès la naissance des amulettes de protection. Un compliment devra être accompagné par l’émetteur d’une formule de « bonne intention » qui diffère d’une culture à une autre, comme par exemple « Que Dieu le bénisse ». Mais nous reviendrons, dans un prochain article, plus précisément sur les amulettes et rituels pour s’en défaire ou s’en protéger.
Moyens traditionnels pour se protéger du mauvais œil
Superstition ou réalité
Si certains voient dans la notion du mauvais œil une simple superstition sans fondement rationnel, d’autres soutiennent qu’il existe bel et bien une explication scientifique derrière ces phénomènes ressentis par ceux qui se sentent victimes d’un sort néfaste provenant d’autrui. Selon certaines études psychologiques contemporaines sur la perception sociale et l’influence négative perçue via le contact visuel direct avec autrui, il est prouvé que le regard peut affecter notre bien-être émotionnel et même physique. Cette influence peut être positive ou négative en fonction de l’intention véhiculée par la personne qui nous regarde. Il convient toutefois de souligner que le concept du “mauvais œil” relève essentiellement du domaine culturel et magico-religieux. Aucune preuve tangible n’a pu être apportée quant à son existence réelle ou à sa capacité d’influencer de manières néfastes nos vies. Néanmoins, ce phénomène témoigne de croyances profondément enracinées et ancrées au sein de différentes sociétés humaines depuis plusieurs siècles.
Lectures et sources
Mémoire Université du Québec – Encyclopédie Berbère – D’après la Bible, Bibliothèque en ligne – Wikipédia
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